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Les aides à la circulation sanguine

1) Les prothèses valvulaires

Les interventions sur les valves ont généralement lieu sur les valves aortique, mitrale et moins souvent tricuspide. Les interventions sur les valves pulmonaires sont exceptionnelles. Pour cela, on excise la valve naturelle pathologique et on la remplace par une prothèse de valve. Il en existe deux sortes : les valves mécaniques et les valves biologiques.

a) Les prothèses mécaniques

Les prothèses mécaniques sont les plus anciennes utilisées et elles sont donc celles qui ont vraiment fait leurs preuves en terme d'efficacité et de tolérance. Il existe plusieurs types de prothèses mécaniques. On compte ainsi les prothèses à bille, à monodisque basculant et à double disque basculant.

Le principe des prothèses à bille est de placer une bille dans un cylindre aux extrémités ouvertes mais dont l'une peut se fermer par la contraction du coeur puisque celui-ci fait monter ou descendre la bille. Ce «cylindre» remplace celui du malade. Il s'agit des valves artificielles les plus anciennes (1962). Elle sont du type Starr Edwards et Cutter.

Les valves à monodisque basculant sont constituées d'un disque qui ouvre la valve lorsqu'il bascule sous l'action du coeur. Elles sont du type Bjork, Omnicarbon et Hall.

Les prothèses à double disque basculant sont constituées de deux disques de petite taille qui peuvent se mobiliser sur un axe. Il s'agit des valves de Saint Jude et Carbomédics. Ce sont les plus utilisées.

Le positionnement d'une prothèse mécanique

Les valves mécaniques ont une très grande durée de vie et elles ne sont pas changées, à moins de complications. Leur principal inconvénient est qu'elles doivent être accompagnées d'un traitement anticoagulant au long court. Ainsi les personnes qui ont une valve mécanique doivent prendre chaque jour un traitement d' anti-vitamine K.

b) Les bioprothèses (ou prothèses biologiques)

Ces prothèses ont une durée de vie moins importante que les prothèses mécaniques mais elles disposent d'un atout non-négligeable. En effet, elles ne nécessitent pas la prise d'un traitement anti-coagulant. Les bioprothèses ont besoin d'être préparées avant leur implantation : il faut les stériliser et les traiter chimiquement contre les réactions immunitaires. De plus après 12 ans une grande quantité de prothèses biologiques dégénèrent (environ 50%).

Il existe deux sortes de prothèses avec armature. Il s'agit des homogreffes et des hétérogreffes.
Les bioprothèses homogreffes sont d'origine humaine et celles hétérogreffes sont d'origine animale (porcine en général). Elles ont pourtant un défaut : elles nécessitent la mise en place d'une armature qui réduit considérablement l'orifice valvulaire ce qui peut gêner la circulation.

Une prothèse biologique avec armature

Il existe également des prothèse biologiques sans armature (appelées aussi prothèses stentless). Elles sont encore appelées xénogreffes. En effet, elles sont fabriquées grâce à des tissus du malade, principalement du péricarde ou d'une partie de la valve à changer. Ces prothèses ont comme avantage de gagner de la place dans l'orifice valvulaire par rapport à celles avec armature. De plus, leur durée de vie est légèrement supérieure. Le plus grand inconvénient de ces prothèses sans armature est la délicatesse de leur mise en place.

Une prothèse biologique sans armature

2) La stimulation cardiaque

a) Le mode de stimulation

Le mode de stimulation dépend essentiellement de la zone abîmée dans le tissu nerveux. Si le tissu est simplement lésé au niveau de l'oreillette, une stimulation de l'oreillette seule suffit. Si le tissu nerveux est abîmé au niveau des ventricules, la stimulation électrique de la cavité est alors obligatoire mais l'oreillette n'en a pas besoin. Ce type de stimulateur cardiaque est appelé mono-chambre.

Mais il faut également prendre en compte d'autres aspects. Les tissus nerveux s'usent avec l'âge, principalement dans la zone située entre l'oreillette et le ventricule. Donc, une simple stimulation de l'oreillette a des risques de ne pas entraîner de stimulation du ventricule si la zone est lésée. De plus, les médecins préfèrent généralement respecter la synchronisation entre l'oreillette et le ventricule, afin que le coeur se contracte le plus efficacement possible. Pour résoudre ces problèmes, les médecins disposent d'un système de stimulation de l'oreillette et du ventricule, synchronisé, qui s'appelle des doubles-chambres.

Ces stimulations s'effectuent à l'aide de pacemakers, qui délivrent les impulsions électriques nécessaires. Ainsi, en France, chaque année près de 30 000 de pacemakers sont implantés. Il y en a en tout un total de 180 000 qui fonctionnent chaque année.

b) Le principe

La stimulation comporte plusieurs parties.

  1. Un boîtier qui contient la pile qui a une durée de vie limitée (environ 6 ans). Son rôle est de créer les impulsions électriques tout en prenant en compte l'activité naturelle du coeur. Ainsi ce boîtier est capable non-seulement de stimuler la cavité adaptée mais aussi d'écouter l'activité naturelle du coeur. Il est placé au niveau de l'épaule, entre la peau et le muscle ce qui le rend assez facilement accessible.
  2. Au moins une sonde de stimulation qui est placée dans les cavités adaptées. Elle transmet l'impulsion électrique du boîtier à la bonne cavité.
  3. Le codage du stimulateur est international. Il a été établi selon les différents modes de stimulation cardiaque existants. Il permet ainsi de comprendre rapidement le mode de fonctionnement du stimulateur. Ce code est composé de trois lettres.
    La première lettre définit le site de stimulation. Le A pour l'oreillette, le V pour le ventricule et le D pour les deux cavités.
    La deuxième lettre définit le site de détection. Le code est le même que pour le site de stimulation. La troisième lettre définit le mode fonctionnement. Le I pour l'inhibition, le T pour le déclenchement et le D pour les deux.
Le boîtier d'un stimulateur cardiaque

Ce TPE a été fait par LAGLENNE Agathe, TOGHRAI Marianne et ZANOTTI Benoît
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