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La chirurgie mini-invasive ou chirurgie à cœur fermé

La chirurgie à cœur ouvert, grâce au développement des technologies et à l’apparition de nouveaux outils longs et fins, de l’utilisation de l’informatique dans les salles d’opération, n’est plus la seule alternative pour guérir les dysfonctionnements cardiaques. La chirurgie mini-invasive présente de nombreux avantages par rapport à la chirurgie habituelle à cœur ouvert. En effet, la chirurgie mini-invasive permet au cœur de ne pas être «agressé» par son arrêt et par son refroidissement. De plus, les complications post-opératoires seront moindres que dans le cas de la chirurgie à cœur ouvert, l’ouverture nécessaire dans le cas de la chirurgie mini-invasive n’est que de quelques centimètre, donc les complications cicatricielles seront beaucoup moins importantes, et la perte de sang dans ce cas là sera également moins importante. De plus, la durée d’hospitalisation et de la douleur est plus courte, ce qui permet une reprise plus rapide des activités, ce que ne permettait pas la chirurgie à cœur ouvert pour laquelle il y avait environ une semaine d’hospitalisation dans les cas sans complication. Mais très peu d’opérations sont possibles par chirurgie mini-invasive, en effet, la zone nécessitant l’opération doit être réduite, la caméra ne pouvant pas couvrir une grande zone de vision, de plus il faut que cette zone soit accessible et un recourt à une chirurgie plus traditionnelle peut avoir lieu au cours de l’intervention suite à une complication. L’intervention se fait par des instruments directement dirigés par le chirurgien ou le chirurgien peut se faire assister par un robot dans ses gestes.

Ainsi, le pontage bien que souvent réalisé dans le cadre d’une intervention à cœur couvert peut également être fait par chirurgie mini-invasive, en effet, lorsque le chirurgien utilise l’artère mammaire interne. Le chirurgien va réaliser une incision sur le côté gauche du thorax puis va introduire une caméra, toute l’opération se fera uniquement sur les images données par la caméra, ce qui implique que s’il y a une hémorragie en dehors du champ de vision donné par la caméra, le chirurgien peut ne pas s’en apercevoir ou, alors ne pas s’en apercevoir immédiatement ce qui pourrait entraîner une importante perte de sang du patient. L’intervention en elle-même se déroulera comme pour un pontage classique, à savoir que le chirurgien va créer un orifice dans l’artère coronaire bouchée pour permettre l’insertion de la veine mammaire interne et pouvoir ainsi avoir un passage pour le sang et rétablir une bonne circulation. Cette opération se déroule à cœur battant, ce qui est le principal avantage de la chirurgie dite mini-invasive, cependant cela requiert une grande précision de la part du chirurgien ainsi qu’une grande expérience.

Un exemple de chirurgie mini-invasive

La chirurgie valvulaire tout comme le pontage présente également des alternatives à cœur fermé. En effet, dans le cas de rétrécissement mitral sans fuite, il est possible de faire une valvuloplastie percutanée. Pour réaliser cette intervention, le chirurgien va introduire par l’artère fémorale un ballonnet. Il va ensuite acheminer ce ballonnet jusqu’à la valve mitrale. Une fois le ballonnet positionné, il va être gonflé jusqu’à ce que la valve s’ouvre totalement, ce qui aura pour conséquence de permettre un meilleur écoulement du sang. Ce qui rappelle la commissurotomie mitrale percutanée, où, avec l’aide d’un ballonnet également, le chirurgien va pouvoir séparer les feuillets de la valve et donc mieux ouvrir la valve.

Outre le pontage, de nombreuses autres opérations se déroulent maintenant à cœur fermé, l’une d’entre elle a pour but de guérir la fibrillation auriculaire. La fibrillation auriculaire est un trouble du rythme cardiaque causé par un signal électrique. En effet, la contraction du cœur est provoquée par un signal électrique créer dans le cœur par le nœud sinusal par dépolarisation des cellules. Les cellules du nœud sinusal sont les premières à se dépolariser et vont transmettre la dépolarisation et le champ électrique aux cellules voisines du cœur. La circulation de ce champ électrique, et le temps, qu’il met pour se propager dans tout le cœur est parfaitement adapté au rythme cardiaque et à l’activité de pompe du cœur. Lorsque le champ électrique passe, les cellules du cœur se contractent, et le cœur propulse le sang. Dans certaine pathologie, le rythme cardiaque n’est pas régulier. Cette irrégularité du rythme cardiaque est causée par une activation de la dépolarisation des cellules du cœur qui ne se fait pas dans le bon ordre. En effet, au lieu d’activité les oreillettes puis les ventricules en partant du nœud sinusal, le champ électrique va partir d’un ventricule puis l’activation va d’abord être localisée dans le ventricule de départ avant de se propager dans le reste du cœur. Le signal électrique du nœud sinusal va être remplacé par celui du ventricule. Ce dysfonctionnement est le plus souvent causé par des atteintes cardiaques sévères telle qu’une crise cardiaque. Cette anomalie du rythme cardiaque peut provoquer chez le malade une insuffisance cardiaque, une dyspnée, c'est-à-dire une respiration difficile et douloureuse ou bien encore un angor, ce qui est une angine de poitrine.

Pour remédier à cette anomalie, la seule solution est de retirer la première zone d’excitation qui déclenche le signal électrique. Pour cela, il faut brûler cette zone par cathétérisme. Le chirurgien va introduire dans l’artère fémorale un cathéter lasso, ce cathéter se termine par un anneau, ce qui a pour avantage de s’adapter parfaitement à la forme de l’orifice: l’artère pulmonaire car c’est dans la majorité des cas cette zone qui est le premier foyer d’excitation. Le chirurgien va donc introduire ce cathéter lasso par l’artère fémorale puis remonter jusqu’au cœur. Une fois arrivé dans le cœur, il pourra en se guidant à l’aide d’une caméra se placer sur le foyer d’excitation et le brûler grâce au laser situé dans le cathéter. Une fois le foyer d’excitation retiré par laser, l’intervention est finie. Il suffira juste de sortir le cathéter du corps et de refermer l’incision. Cette intervention, grâce au laser ne nécessite qu’une légère ouverture et très peu de complication car le nombre d’incisions a été réduit au maximum.

Ce TPE a été fait par LAGLENNE Agathe, TOGHRAI Marianne et ZANOTTI Benoît
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