L'eau de la géothermie moyenne énergie et trop chaude pour chauffer (il y aurait une perte inutile d'énergie), et trop froide pour produire de l'électricité.
La moyenne énergie est donc essentiellement utilisé pour des applications industrielles
Parfois, lorsque le fluide géothermal est très chaud (entre 100 et 200 °C) et chargé en sels divers, il peut être intéressant de récupérer, en plus de la chaleur, certains sous-produits présents dans l'eau géothemale, tels que l'iode, le brome, l'acide borique ou le lithium. On peut aussi extraire des gaz dissous, comme le méthane ou le gaz carbonique.
Les Etrusques utilisaient déjà les sels boriques de leurs eaux dans la fabrication d'émaux et en pharmacie. Ils bâtirent des établissements thermaux qui durèrent jusqu'au Moyen-Age. A cette époque, le soufre, le vitriol et l'alun étaient extraits des eaux et commercialisés dans toute l'Italie.
En 1777, le directeur des Pharmacies du Grand Duché de Toscane, Francesco Höfer, décela la présence d'acide borique dans les eaux des lagoni (sortes de geysers), et c'est seulement en 1818 que l'exploitation de l'acide borique apparaît à l'échelle industrielle.
Cette idée du français François de Larderel présentait un grave défaut qui était que l'extraction se faisait par évaporation des eaux chauffées au feu de bois, et que ce dernier manqua rapidement. C'est pourquoi il invente en 1827 la technique du "lagoni couvert" qui consiste à utiliser la vapeur d'eau comme énergie thermique au lieu du bois. Il donna son nom au lieu d'exploitation des sources géotermiques : Larderello (ce même lieu qui sera le berceau de l'électricité produite par géohermie, (voir page suivante)).
A la même époque, l'Islande consacre son premier usage industriel de la géothermie à l'extraction du sel.
Et plus tard, entre 1833 et 1841, on réalise dans le quartier de Grenelle, à Paris, le premier forage pour capter, à 548 m, l'eau douce à 30°C des sables albiens.
L'acide borique produit actuellement à Larderello utilise du minerai de bore (Colemanite) importé de Turquie et d'Argentine. Ce produit peut être utilisé comme antiseptique, comme insecticide, comme anti-transpirant ...
La Turquie produit 40 000 tonnes par an de CO2 liquide ou de neige carbonique à partir de ses installations géothermiques. Le CO2 liquide est utilisié dans de nombreux domaines de l'agroalimentaire et du transport.
Lorsque le fluide est chaud et que de la vapeur s'en dégage, on peut l'utiliser pour laver de la laine, sécher des produits industriels, fabriquer de la pâte à papier ou faire évaporer des solutions.
TPE réalisé par ASSABAH Bouchra, BERNIER Jérôme et DELANOUE Sacha.
19 septembre 2007 au 6 février 2008